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Société J. Morel & Cie [1856-1863]

Retour à la liste des Sociétés Les Ateliers de Tubize ne resteront que très peu de temps (1854-1856) dans le giron des sociétés Zaman & Cie, puis Zaman-Sabatier & Cie. En 1856, pour des raisons qui nous échappent encore, les Ateliers de Tubize passent dans la société en commandite Morel & Cie, dirigée par Julien Morel.  Cette nouvelle société construira une bonne vingtaine de locomotives entre 1856 et 1863.  Il s’agissait surtout de petites machines de type industriel pour carrières, charbonnages ou construction de ligne. On manque cruellement de renseignements sur cette société en commandite.  Ce que l’on peut dire, c’est que Julien Morel était un industriel (ingénieur-mécanicien) domicilié à Tubize.  Peut-être était-il déjà impliqué dans l’usine avant qu’il ne la reprenne.  J.E. Zaman était un homme d’affaire et non un ingénieur, tout comme G. Sabatier, qui était banquier.  Ils avaient donc besoin de quelqu’un sur place qui était du métier. On retrouvera Julien Morel par la suite comme actionnaire et administrateur-délégué de la SA de Construction de Tubize, puis de la Société anonyme d’Exploitation des Chemins de Fer, qui sont les deux sociétés qui succédèrent à la Sté J. Morel & Cie comme propriétaires des Ateliers de Tubize.  Julien Morel occupa même les fonctions de directeur général de la Société d’Exploitation des Chemins de Fer. La SA de Construction de Tubize succèdera à la société en commandite J. Morel & Cie.  Mais elle n’en était probablement que la continuité, sous une forme juridique différente, celle de société anonyme.  D’ailleurs, avant même la constitution de la SA, la Sté Morel & Cie avait déjà l’habitude de prendre le nom...

Société Zaman-Sabatier & Cie [1854-1856]

Retour à la liste des Sociétés L’usine de Tubize doit sa naissance à l’association de deux hommes, Joseph Zaman (1812-1894) et Gustave Sabatier (1819-1894).[1] Les débuts de l’entreprise furent apparemment modestes. La Société Zaman-Sabatier & Cie construira tout au plus une dizaine de locomotives au cours des années 1855 et 1856. Qu’est-ce qui motiva le passage de la Sté Zaman & Cie à la Sté Zaman-Sabatier & Cie ?  La réponse exacte est inconnue, mais on peut avancer deux raisons plausibles. La première est sans doute la volonté ou la nécessité de séparer au sein de deux sociétés distinctes les activités d’extraction de la pierre (Carrières de Quenast) des activités nouvelles de constructions métallurgiques, et en particulier de locomotives à vapeur (Ateliers de Tubize). La seconde a sans doute été la nécessité de trouver des financements nouveaux pour construire l’usine de la rue de l’Industrie (le long du chemin de fer de l’Etat) et se lancer dans la construction de locomotives à vapeur.  C’est là qu’interviennent le banquier Gustave Sabatier et la Banque de Belgique. Dès 1855, une locomotive Zaman-Sabatier était présentée à l’Exposition Universelle de Paris et obtint une médaille de 2e classe.  Elle passe pour être la première locomotive construite par la toute nouvelle entreprise.  Dès 1856, cette machine était acquise par les Chemins de fer de l’Etat belge. C’était la première d’une longue série de 585 machines que l’usine de Tubize fournira au cours du temps à l’Etat Belge.[2] A ses débuts, les Ateliers de Tubize employaient environ une soixantaine de personne. Les raisons du retrait de J.E. Zaman et de G. Sabatier ne sont pas...

Origines des Ateliers de Tubize : la société Zaman & Cie

Retour à la liste des Sociétés Les Ateliers de Tubize doivent leur naissance à l’industriel Joseph-Emmanuel Zaman et aux Carrières de porphyre de Quenast. Sous l’Ancien Régime, plusieurs petites carrières de porphyre étaient déjà en exploitation sur les territoires de Rebecq et de Quenast.  Au milieu du XIXe siècle (plus précisément entre 1844 et 1850), un jeune industriel visionnaire, Joseph-Emmanuel Zaman, décide de les racheter et de les unifier.  Immédiatement, il se lance dans leur industrialisation et, dès 1851, naît la société en commandite « Zaman & Cie ». L’essor des carrières fut très important.  Mais il restait à trouver un moyen économique et pratique pour acheminer les pavés vers leurs destinataires.  Dès 1848, J. Zaman obtient la concession d’une ligne de chemin de fer privée depuis ses carrières jusqu’au quai d’embarquement sur le Canal de Charleroi à Bruxelles, situé à Clabecq à quelques kilomètres de là. Cela ne se fit pas sans mal.  J. Zaman eut d’abord à triompher de l’opposition de la toute nouvelle Société ferroviaire belge qui lui interdisait l’usage de locomotives pour la traction de ses wagons chargés de pavés.  Il dût se résoudre, dans un premier temps, à utiliser la traction chevaline.  Très vite, il outrepassa cette interdiction et se servit d’une locomotive à vapeur, du genre sans doute de celles dont il se servait déjà au sein des Carrières. Il dût ensuite vaincre les réticences des autorités communales de Tubize qui craignaient pour la sécurité de ses concitoyens.  La voie Zaman, comme on l’appelait alors, traversait une partie du bourg fort fréquentée et croisait même la rue de Bruxelles dans le bas du village.  Le...

Société anonyme d’Exploitation de Chemins des Fer (SE) [1864-1867]

Retour à la liste des Sociétés La Société anonyme de Construction de Tubize fut rapidement remplacée par la Société anonyme d’Exploitation de Chemins de fer (SE), fondée les 3 et 4 octobre 1864[1]. La Société de Construction de Tubize constituait l’essentiel de la nouvelle société.  La raison de ce nouveau changement s’explique par la volonté de combiner la construction de matériel ferroviaire et l’exploitation de lignes de chemin de fer. La Société de Construction de Tubize avait eu l’initiative de prendre à bail l’exploitation de plusieurs chemins de fer.  La réunion de ces différentes lignes sous une administration commune amena la création de la Société d’Exploitation des Chemins de Fer. Au Conseil d’Administration, on retrouve deux figures bien connues des Ateliers de Tubize : Julien Morel, directeur général de la nouvelle société, et Joseph Zaman, fondateur des Ateliers de Tubize. La nouvelle société avait pour objet : « la conclusion de tous traités et conventions pour la création, la construction, l’exploitation et l’entretien des chemins de fer (…); l’exécution de tout matériel et de tous autres travaux pour chemins de fer, canaux, rivières, et pour routes ordinaires; la construction de machines locomotives, bateaux à vapeur, ponts, charpentes, etc. ainsi que de machines, engins mécaniques en général; (…) ». Le siège de la société était désormais établi à Bruxelles. La SA de Constructions de Tubize apportait dans la nouvelle société : un terrain mesurant une superficie de 1 hectare 21 ares 1 centiare, situé à Tubize; les ateliers de construction, forges, fonderie, situés à Tubize, construit sur le terrain ci-dessus spécifié, l’outillage fixe et volant, les machines à vapeur, tous les objets...