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La Société Générale d’Exploitation de Chemins de Fer fut créée par acte du 13 février 1867[1]. La nouvelle société opère l’association entre la SA d’Exploitation de Chemins de Fer et la Compagnie des Chemins de Fer des Bassins Houillers du Hainaut. La nouvelle société fut opérationnelle au 1er janvier 1867. Cette société constituera un débouché de choix pour les Ateliers de Tubize.
Elle avait pour objet « la construction et l’exploitation de chemins de fer et autres voies de communication par terre ou par eau, en Belgique et à l’étranger. Elle pourra construire tout matériel quelconque, nécessaire à ses travaux et à ses exploitations, poursuivre toute demande en concession de chemin de fer et d’autres voies de communication par terre et par eau, racheter ou reprendre toutes concessions de cette nature, les céder ou les revendre, conclure tout traité d’exploitation, (…) ».
Le Président du Conseil d’Administration de la nouvelle société était G. Sabatier, le fondateur avec Joseph Zaman, des Ateliers de Tubize. Il était alors administrateur de la Banque de Belgique. On comprend plus facilement l’intervention de cette banque dans l’association qui amena la création de la SGE. Dans ce Conseil d’Administration, on retrouve également Julien Morel, qualifié d’administrateur directeur général de la Société d’Exploitation des Chemins de Fer, et son homologue de la Compagnie des Chemins de Fer des Bassins Houillers du Hainaut, Simon Philippart.
La SGE exploitait en 1868 environ 700 km de voies de chemins de fer. En réalité, la fondation de la SGE ne supprimait pas l’existence des deux sociétés fondatrices qui restaient propriétaires de leurs chemins de fer. La SGE, en revanche disposait de son propre matériel roulant. En échange de l’utilisation des différents chemins de fer, elle payait aux deux autres sociétés un fermage sous forme d’une rente au kilomètre.
La SGE, groupait les chemins de fer de la Flandre Occidentale, Hainaut-Flandres, de Gand à Terneuzen, de Furnes à Lichtervelde, de Manage à Wavre, des Bassins Houillers, etc. Elle fut reprise en deux étapes : 601 km de lignes en 1870 et 249 km en 1878. Le chemin de fer de la Flandre Occidentale avait repris son exploitation autonome en 1877 tandis que les autres lignes des Flandres étaient exploitées par un «Syndicat d’Exploitation» depuis 1876.
C’est durant cette période que furent adjoints à ceux de Tubize les Ateliers de Morlanwelz et de Nivelles.
A cette époque, environ 350 ouvriers étaient employés par les Ateliers de Tubize. Le directeur était Mr C. Cenant.
En 1867, la stagnation des affaires était générale. Dans la région de Tubize, Quenast, Rebecq, les Ateliers de construction de la SGE, les carrières de pavé et la fabrication des tuyaux de drainage n’en ressentirent cependant guère les effets.
Voici, à ce propos ce que l’on disait à l’époque dans l’Exposé de la situation administrative de la Province de Brabant [1868, pp. 781-783 ]
Quelques commandes venues de l’étranger ont permis de continuer d’occuper un certain nombre d’ouvriers; mais en résumé la position, loin de s’améliorer, est devenue plus difficile. Les compagnies concessionnaires de chemins de fer ont vu les transports et conséquemment les recettes diminuer. Elles ont cru prudent de réduire les dépenses d’entretien et ont été dans l’impossibilité de renouveler leur matériel. Le produit des chemins de fer de l’Etat a également diminué et le Gouvernement a ajourné le remplacement du matériel défectueux et hors de service.
Les constructeurs se plaignent de l’élévation des frais de transport du matériel construit pour l’exportation en destination du port d’Anvers.
Les établissement de construction situés à quelques distance de ce port ne peuvent soutenir la concurrence de ceux fondés en France. Non seulement ceux-ci jouissent d’une prime à la sortie résultant du drawback sur les fers, mais leur matériel est transporté à prix réduit par chemin de fer.
Le matériel destiné à l’exportation ne jouit en Belgique d’aucun de ces avantages. Au contraire le prix du transport a été élevé d’une classe depuis quelque temps. Nous n’avons jamais été partisans des primes à la sorte des produits fabriques et nous espérons que tous les gouvernement finiront par abandonner ce régime, mais nous engageons le Gouvernement à faciliter les transports de matériel par les chemins de fer, afin d’aider à la prospérité et au développement d’une grande industrie, au lieu de la contrarier et de l’empêcher de soutenir la concurrence étrangère.
La crise qui pèse sur toutes les industries n’a pas empêché les ateliers de la Société générale d’exploitation des chemins de fer, fondés à Tubize, de continuer à travailler avec activité; cette société exploite un réseau considérable comprenant les ligne de la Flandre Occidentale, Hainaut-Flandre, Gand à la frontière des Pays-Bas, Haut et Bas-Flénu, le Centre, Manage à Wavre et Tamines-Landen et depuis la fusion de la Société anonyme et de la Société générale d’exploitation les ateliers de Tubize sont chargés de l’entretien du matériel des lignes que nous venons de citer. Ils ont du travail assuré et ressentent peu les effets de la crise industrielle. Les ouvriers qui y sont employés font journées pleines.
Fusion de la SGE avec la Cie des CF des Bassins Houillers du Hainaut
En 1873 fut prononcé la dissolution de la SGE [Acte du 12/05 – AR du 14/07 – Moniteur 18/07 (annexe au Moniteur du 01/08)]. A cette occasion, la SGE faisait apport à la Sté des CF des Bassins Houillers du Hainaut, avec jouissance à partir du 01/01/1873 :
- du droit d’exploitation qu’elle possédait encore, soit à titre de bail, soit à titre de cession d’exploitation, sur quelques lignes de CF, notamment dans les deux Flandres, avec les charges qui y sont attachées;
- de meubles, de titres en portefeuille et de ses créances, sous déduction néanmoins des sommes nécessaires pour l’apurement de son passif et qu’elle prélèvera sur ces valeurs.
Dès ce moment, l’avoir de la SGE se trouvait fusionné avec celui des Bassins Houillers.
Les actionnaires de la SGE pouvaient échanger leurs actions libérées de 500 fr. contre des action de capital des Bassins Houillers, au capital nominal de 500 fr., titre pour titre.
Par suite de cet apport et de cette fusion, la SGE n’ayant plus d’objet, a été déclarée dissoute. Sa liquidation était confiée à la Sté des Bassins Houillers.
Le matériel roulant
Les listes dont je dispose pour cette période ne s’accordent pas toujours. En outre, elles attribuent les plus anciennes locomotives à la Société Générale d’Exploitation. Or, ces locomotives sont antérieures à 1867, date de création de cette société. La liste de Jean-Pierre Teugels les attribuent à la SGE Bassins Houillers du Hainaut. On peut donc penser qu’en réalité elles furent commandées et livrées à la Compagnie des Chemins de Fer des Bassins Houillers du Hainaut et que, lors de l’association de 1867 qui déboucha sur la création de la SGE, elles furent transférées à la nouvelle société.
Liste des locomotives Tubize pour la SGE, d'après S. Jarne
n° | année | voie | Essieux | type | livraison | destinataire et chronique | radiation |
? | 1855 | 1435 | 1A1n2 | Manage-Wavre « 5 » « Wellington » /18xx -> Société Générale d’Exploitation « 9 » /1871 -> CF de la Flandre « 9 » | 1878 | ||
? | 1856 | 1435 | 1Bn2 | Manage-Wavre « 6 » « Tinctoris » /18xx -> Société Générale d’Exploitation « 21 » /1871 -> Etat Belge « 414 » | 1873 | ||
? | 1861 | 1435 | Bn2 | Société Générale d’Exploitation « ? » /1871 -> Etat Belge « 549 » | 1882-1900 | ||
40 | 1865 | 1435 | Cn2 | .06.1865 | Société Générale d’Exploitation « 102 » /1878 -> Etat Belge | 1878 | |
41 | 1865 | 1435 | Cn2 | T41 | .06.1865 | Société Générale d’Exploitation « 103 » /1871 -> Etat Belge « 469 » | 1888 |
42 | 1865 | 1435 | Cn2 | .06.1865 | Société Générale d’Exploitation « 104 » /1878 -> Gand-Terneuzen « 104 » /1889 -> Gand-Terneuzen « 7 » | ||
43 | 1867 | 1435 | Cn2 | .02.1867 | Société Générale d’Exploitation « 105 » /1878 -> Etat Belge « 1143 » | 1879 | |
44 | 1867 | 1435 | Cn2 | .03.1867 | Société Générale d’Exploitation « 106 » /1878 -> Gand-Terneuzen (?) | ||
45 | 1867 | 1435 | Cn2 | .01.1867 | Société Générale d’Exploitation « 107 » -> Etat Belge « 1263 » | 1889 | |
46 | 1867 | 1435 | Cn2 | T41 | .01.1867 | Société Générale d’Exploitation « 108 » -> Etat Belge « 470 » /1894 -> Gand-Terneuzen « 6II » (?) voir n° 75 | |
? | 1865 | 1435 | 1Bn2t | Hainaut-Flandres -> Société Générale d’Exploitation « 82 » /1878 -> Etat Belge | 1878 | ||
? | 1865 | 1435 | 1Bn2t | Hainaut-Flandres -> Société Générale d’Exploitation « 83 » /1878 -> Etat Belge « 1193 » | 1895 | ||
? | 1865 | 1435 | 1Bn2t | Hainaut-Flandres -> Société Générale d’Exploitation « 84 » /1878 -> Gand-Terneuzen « 84 » /1889 -> Gand-Terneuzen « 1 » /1901 -> Carrières de l’Ermitage, Lessines | |||
57 | 1866 | 1435 | 1Bn2t | T15 | Société Générale d’Exploitation « 30I » /1871 -> Etat Belge « 421 » /18xx transf. 1Bn2t | 1888 | |
58 | 1866 | 1435 | 1Bn2t | T15 | Société Générale d’Exploitation « 31I » /1871 -> Etat Belge « 422 » /18xx transf. 1Bn2t | 1897 | |
59 | 1866 | 1435 | 1Bn2t | T15 | Société Générale d’Exploitation « 32I » /1871 -> Etat Belge « 423 » /18xx transf. 1Bn2t | 1891 | |
60 | 1866 | 1435 | 1Bn2t | T15 | Société Générale d’Exploitation « 33I » /1878 -> Etat Belge | 1880 | |
? | 1867 | 1435 | 1Bn2t | T15 | Société Générale d’Exploitation « 34I » /1871 -> Etat Belge « 424 » /18xx transf. 1Bn2t | 1897 | |
? | 1867 | 1435 | 1Bn2t | T15 | Société Générale d’Exploitation « 35I » /1878 -> Etat Belge | 1880 | |
64 | 1866 | 1435 | Bn2t | Société Générale d’Exploitation (?) /1878 -> Virton-Marbehan /1881 -> Etat Belge « 1453 », n°64 incertain, à confirmer | 1892 | ||
66 | 1866 | 1435 | Cn2 | Société Générale d’Exploitation « 114 » /1877 -> Flandre Occidentale « 114 » /1906 -> Etat Belge « 114 » | |||
67 | 1866 | 1435 | Cn2 | T41 | Société Générale d’Exploitation « 115 » /1871 -> Etat Belge « 476 » | 1888 | |
68 | 1866 | 1435 | Cn2 | T41 | Société Générale d’Exploitation « 116 » /1871 -> Etat Belge « 477 » | 1882 | |
69 | 1866 | 1435 | Cn2 | T41 | Société Générale d’Exploitation « 117 » /1871 -> Etat Belge « 478 » | 1911 | |
75 | 1866 | 1435 | Cn2 | T41 | Société Générale d’Exploitation « 118 » /1871 -> Etat Belge « 479 » /1894 -> Gand-Terneuzen « 6II » (?), voir n° 46 | 1893 | |
76 | 1866 | 1435 | Cn2 | Société Générale d’Exploitation « 119 » /1877 -> Flandre Occidentale « 119 » /1906 -> Etat Belge « 119 » | 1913 | ||
77 | 1866 | 1435 | Cn2 | Société Générale d’Exploitation « 120 » /1877 -> Flandre Occidentale « 120 » /1906 -> Etat Belge « 120 » | |||
78 | 1866 | 1435 | Cn2 | Société Générale d’Exploitation « 121 » /1877 -> Flandre Occidentale « 121 » /1906 -> Etat Belge « 121 » | |||
79 | 1869 | 1435 | 1Bn2 | T14 | Société Générale d’Exploitation « 71 » -> Etat Belge « 446 » | 1898 | |
80 | 1870 | 1435 | Cn2t | T54 | .03.1870 | Société Générale d’Exploitation « 165 » -> Etat Belge « 516 » | 1888 |
81 | 1870 | 1435 | Cn2t | T54 | .03.1870 | Société Générale d’Exploitation « 166 » -> Etat Belge « 517 » | 1888 |
82 | 1870 | 1435 | Cn2t | T54 | .05.1870 | Société Générale d’Exploitation « 167 » -> Etat Belge « 518 » | 1888 |
83 | 1870 | 1435 | Cn2t | T54 | .05.1870 | Société Générale d’Exploitation « 168 » -> Etat Belge « 519 » /1905 -> Charbonnage de Frameries | |
84 | 1869 | 1435 | Cn2 | T34 | .07.1869 | Société Générale d’Exploitation « 126 » -> Etat Belge « 480 » | 1887 |
85 | 1869 | 1435 | Cn2 | T34 | .08.1869 | Société Générale d’Exploitation « 127 » -> Etat Belge « 481 » | 1921 |
86 | 1869 | 1435 | Cn2 | T34 | .08.1869 | Société Générale d’Exploitation « 128 » -> Etat Belge « 482 » | 1904 |
87 | 1869 | 1435 | Cn2 | T34 | .07.1869 | Société Générale d’Exploitation « 129 » -> Etat Belge « 483 » | 1887 |
88 | 1869 | 1435 | Cn2 | T34 | .06.1869 | Société Générale d’Exploitation « 130 » -> Etat Belge « 484 » | 1887 |
89 | 1869 | 1435 | Cn2 | T34 | .06.1869 | Société Générale d’Exploitation « 131 » -> Etat Belge « 485 » | 1887 |
90 | 1870 | 1435 | Cn2 | T34 | .02.1870 | Société Générale d’Exploitation « 132 » -> Etat Belge « 486 » | 1921 |
91 | 1870 | 1435 | Cn2 | T34 | .03.1870 | Société Générale d’Exploitation « 133 » -> Etat Belge « 487 » | 1921 |
92 | 1869 | 1435 | Cn2 | T34 | .10.1869 | Société Générale d’Exploitation « 134 » -> Etat Belge « 488 » | 1921 |
93 | 1869 | 1435 | Cn2 | T34 | .10.1869 | Société Générale d’Exploitation « 135 » -> Etat Belge « 489 » | 1904 |
94 | 1869 | 1435 | Cn2 | T34 | .09.1869 | Société Générale d’Exploitation « 136 » -> Etat Belge « 490 » | 1904 |
95 | 1870 | 1435 | Cn2 | T34 | .03.1870 | Société Générale d’Exploitation « 137 » -> Etat Belge « 491 » | 1902 |
96 | 1870 | 1435 | Cn2 | T34 | .03.1870 | Société Générale d’Exploitation « 138 » -> Etat Belge « 492 » | 1887 |
97 | 1870 | 1435 | Cn2 | T34 | .04.1870 | Société Générale d’Exploitation « 139 » -> Etat Belge « 493 » | 1887 |
98 | 1870 | 1435 | Cn2 | T34 | .05.1870 | Société Générale d’Exploitation « 140 » -> Etat Belge « 494 » | 1904 |
100 | 1870 | 1435 | Cn2 | T34 | .05.1870 | Société Générale d’Exploitation « 141 » -> Etat Belge « 495 » | 1887 |
102 | 1870 | 1435 | Cn2 | T34 | .06.1870 | Société Générale d’Exploitation « 142 » -> Etat Belge « 496 » | 1887 |
103 | 1870 | 1435 | Cn2 | T34 | .06.1870 | Société Générale d’Exploitation « 143 » -> Etat Belge « 497 » | 1887 |
104 | 1870 | 1435 | Cn2 | T34 | .07.1870 | Société Générale d’Exploitation « 144 » -> Etat Belge « 498 » | 1889 |
105 | 1870 | 1435 | Cn2 | T34 | .07.1870 | Société Générale d’Exploitation « 145 » -> Etat Belge « 499 » | 1892 |
106 | 1870 | 1435 | 1Bn2 | T14 | .01.1870 | Société Générale d’Exploitation « 72 » -> Etat Belge « 447 » | 1904 |
107 | 1870 | 1435 | 1Bn2 | T14 | .02.1870 | Société Générale d’Exploitation « 73 » -> Etat Belge « 448 » | 1904 |
108 | 1870 | 1435 | 1Bn2 | T14 | .03.1870 | Société Générale d’Exploitation « 74 » -> Etat Belge « 449 » | 1904 |
109 | 1870 | 1435 | 1Bn2 | T14 | .03.1870 | Société Générale d’Exploitation « 75 » -> Etat Belge « 450 » | ca1896 |
110 | 1870 | 1435 | Cn2t | T54 | .06.1870 | Société Générale d’Exploitation « 169 » -> Etat Belge « 520 » | 1888 |
111 | 1870 | 1435 | Cn2t | T54 | .06.1870 | Société Générale d’Exploitation « 170 » -> Etat Belge « 521 » | 1890 |
112 | 1870 | 1435 | Cn2t | T54 | .07.1870 | Société Générale d’Exploitation « 171 » -> Etat Belge « 522 » | 1888 |
113 | 1870 | 1435 | Cn2t | T54 | .07.1870 | Société Générale d’Exploitation « 172 » -> Etat Belge « 523 » | 1888 |
114 | 1870 | 1435 | Cn2t | T54 | .09.1870 | Société Générale d’Exploitation « 173 » -> Etat Belge « 524 » | 1899 |
115 | 1870 | 1435 | Cn2t | .10.1870 | Société Générale d’Exploitation « 174 » -> Etat Belge « 525 » | 1888 | |
120 | 1870 | 1435 | Bn2t | .09.1870 | Société Générale d’Exploitation « ? » -> Etat Belge « 544 » | ||
134 | 1871 | 1435 | 1Bn2 | T7 | Flandre Occidentale « 30II » /1877 -> Société Générale d’Exploitation « 30 » /1906 -> Etat Belge « ? » | 1895 | |
135 | 1871 | 1435 | 1Bn2 | T7 | Flandre Occidentale « 31II » /1877 -> Société Générale d’Exploitation « 31 » /1906 -> Etat Belge « ? » | 1895 | |
136 | 1871 | 1435 | 1Bn2 | T7 | Flandre Occidentale « 32II » /1877 -> Société Générale d’Exploitation « 32 » /1906-> Etat Belge « ? » | 1895 | |
137 | 1871 | 1435 | 1Bn2 | T7 | Flandre Occidentale « 34II » /1877 -> Société Générale d’Exploitation « 34 » /1906-> Etat Belge « ? » /1913 -> Gand-Terneusen « 4 » |
Liste des locomotives Tubize pour la SGE, d'après J.-P. Teugels
N° | Année | Essieux | Voie | type | Destinataire | radiation |
? | 1865 | 0-6-0 | std | Tub.1 | SGE BHH 102 | 1871/01 |
? | 1865 | 0-6-0 | std | Tub.1 | SGE BHH 103 / 1871 EB 469 | 1889/01 |
? | 1865 | 0-6-0 | std | Tub.1 | SGE BHH 104 / 1878 Gand-Terneuzen 7 | |
? | 1867 | 2-4-0 | std | Tub.4 | SGE BHH 30 / 1873 EB 421 | 1888/01 |
? | 1867 | 2-4-0 | std | Tub.4 | SGE BHH 31 / 1873 EB 422 | 1897/01 |
? | 1867 | 2-4-0 | std | Tub.4 | SGE BHH 32 / 1873 EB 423 | 1891/01 |
? | 1867 | 2-4-0 | std | Tub.4 | SGE BHH 33 | 1879/01 |
? | 1867 | 2-4-0 | std | Tub.4 | SGE BHH 34 / 1873 EB 424 | 1897/01 |
? | 1867 | 2-4-0 | std | Tub.4 | SGE BHH 35 | 1879/01 |
tub0047 | 1867 | 0-6-0 | std | Tub.1 | SGE BHH 105 / 1878 EB 1143 | 1879/01 |
tub0048 | 1867 | 0-6-0 | std | Tub.1 | SGE BHH 106 / Gand-Terneuzen 7 | |
tub0049 | 1867 | 0-6-0 | std | Tub.1 | SGE BHH 107 / EB 1263 | 1889/01 |
tub0050 | 1867 | 0-6-0 | std | Tub.1 | SGE BHH 108 / EB 470 | |
tub0066 | 1866 | 0-6-0 | std | Tub.1 | SGE BHH 114 / 1877 CF Flandre Occidentale 114 | |
tub0067 | 1867 | 0-6-0 | std | T41.1865 | SGE BHH 115 / 1878 EB 476 | 1889/01 |
tub0068 | 1867 | 0-6-0 | std | T41.1865 | SGE BHH 116 / 1878 EB 477 | 1882/01 |
tub0069 | 1867 | 0-6-0 | std | T41.1865 | SGE BHH 117 / 1878 EB 478 | 1911/01 |
tub0075 | 1866 | 0-6-0 | std | T41.1865 | SGE BHH 118 / 1878 EB 479 | 1893/01 |
tub0076 | 1866 | 0-6-0 | std | Tub.1 | SGE BHH 119 / 1877 CF Flandre Occidentale 119 | 1913/01 |
tub0077 | 1866 | 0-6-0 | std | Tub.1 | SGE BHH 120 / 1877 CF Flandre Occidentale 120 | |
tub0078 | 1866 | 0-6-0 | std | Tub.1 | SGE BHH 121 / 1877 CF Flandre Occidentale 121 | |
tub0079 | 1869 | 0-4-2 | std | * | SGE BHH 75 / EB 450 / 1874 Lille-Valenciennes 4 | 1884/01 |
tub0080 | 1870 | 0-6-0t | std | T54.1857 | SGE BHH 165 / EB 516 | 1888/01 |
tub0081 | 1870 | 0-6-0t | std | T54.1857 | SGE BHH 166 / EB 517 | 1888/01 |
tub0082 | 1870 | 0-6-0t | std | T54.1857 | SGE BHH 167 / EB 518 | 1888/01 |
tub0083 | 1870 | 0-6-0t | std | T54.1857 | SGE BHH 168 / EB 519 | 1892/01 |
tub0084 | 1869 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 126 / 1878 EB 480 | 1887/01 |
tub0085 | 1869 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 127 / 1878 EB 481 | 1921/01 |
tub0086 | 1869 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 128 / 1878 EB 482 | 1904/01 |
tub0087 | 1869 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 129 / 1878 EB 483 | 1887/01 |
tub0088 | 1869 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 130 / 1878 EB 484 | 1887/01 |
tub0089 | 1869 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 131 / 1878 EB 485 | 1887/01 |
tub0090 | 1870 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 132 / 1878 EB 486 | 1921/01 |
tub0091 | 1870 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 133 / 1878 EB 487 | 1921/01 |
tub0092 | 1869 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 134 / 1878 EB 488 | 1921/01 |
tub0093 | 1869 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 135 / 1878 EB 489 | 1904/01 |
tub0094 | 1869 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 136 / 1878 EB 490 | 1904/01 |
tub0095 | 1870 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 137 / 1878 EB 491 | 1902/01 |
tub0096 | 1870 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 138 / 1878 EB 492 | 1887/01 |
tub0097 | 1870 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 139 / 1878 EB 493 | 1887/01 |
tub0098 | 1870 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 140 / 1878 EB 494 | 1904/01 |
tub0100 | 1870 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 141 / 1878 EB 495 | 1887/01 |
tub0102 | 1870 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 142 / 1878 EB 496 | 1887/01 |
tub0103 | 1870 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 143 / 1878 EB 497 | 1887/01 |
tub0104 | 1870 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 144 / 1878 EB 498 | 1889/01 |
tub0105 | 1870 | 0-6-0 | std | T34.1869 | SGE BHH 145 / 1878 EB 499 | 1892/01 |
tub0106 | 1870 | 2-4-0 | std | T14.1870 | SGE BHH 71 / 1871 EB 446 | 1904/01 |
tub0107 | 1870 | 2-4-0 | std | T14.1870 | SGE BHH 72 / 1871 EB 447 | 1904/01 |
tub0108 | 1870 | 2-4-0 | std | T14.1870 | SGE BHH 73 / 1871 EB 448 | 1904/01 |
tub0109 | 1870 | 2-4-0 | std | T14.1870 | SGE BHH 74 / 1871 EB 449 | 1905/01 |
tub0110 | 1857 | 0-6-0 | std | T54.1857 | SGE BHH 75 / 1871 EB 521 | 1888/01 |
tub0111 | 1857 | 0-6-0t | std | T54.1857 | SGE BHH 170 / 1871 EB 522 | 1890/01 |
tub0112 | 1857 | 0-6-0t | std | T54.1857 | SGE BHH 171 / 1871 EB 522 | 1888/01 |
tub0113 | 1859 | 0-6-0t | std | T54.1857 | SGE BHH 172 / 1871 EB 523 | 1888/01 |
tub0114 | 1859 | 0-6-0t | std | T54.1857 | SGE BHH 173 / 1871 EB 524 | 1898/01 |
tub0115 | 1859 | 0-6-0t | std | T54.1857 | SGE BHH 174 / 1871 EB 524 | 1888/01 |
tub0120 | 1871 | 0-4-0t | std | Tub.6 | SGE BHH / EB 544 | 1888/01 |
LA SOCIÉTÉ GÉNÉRALE D’EXPLOITATION
LA COMPAGNIE DES BASSINS HOUILLERS DU HAINAUT
LE GROUPE SIMON PHILIPPART
Parmi les lignes ou groupes de lignes concédées, ce groupe mérite une approche particulière.
Les lignes concédées un peu anarchiquement souffraient du manque d’union, et de concurrences entre elles ou de celle de l’EB. Celui-ci en profitait pour racheter avantageusement les Cies en difficultés. Le financier Philippart pensa que la réunion des Cies les renforcerait en leur permettant de résister à la concurrence de l’EB. Il rallia des établissements financiers à son idée et fonda le 1-2-1866 la Société des BH avec diverses concessions : CFF, Ceinture de Charleroi, Frameries-Chimay, Tournai-Bruges (à construire pour l’essentiel). Ils se groupèrent ensuite avec plusieurs autres concessionnaires suivant des conventions spéciales, et les BH se substituèrent à eux
pour la construction ou l’exploitation des lignes suivantes : CF de St-Ghislain, du Centre, Courtrai-Enghien, Manage-Piéton, du Prince Henri (G-D Lux.), Piéton-Courcelles, Renaix-Courtrai, des Carrières de Quenast au Canal de Charleroi, de Tournai à Jurbise, de Dour à Quiévrain, de Tamines à Landen, de Braine-le-Comte à Courtrai, de l’Ouest de la Belgique, de Hainaut-Flandre.Avec les BH, on fonda en 1867 la SGE qui à son tour fonda la Sté CF Vicinaux du Brabant (lr e tentative, sans lendemain, de création d’un réseau secondaire).
Cette Société était conçue comme un véritable trust (voir Tubize). La SGE/BH construisait et exploitait les lignes, garantissait le paiement des intérêts d’amortissement des obligations, encaissait le surplus ou avançait le manquant. Les Sociétés Constituantes restaient en fait indépendantes. L’union permit de dénoncer les tarifs mixtes imposés par l’Etat.
De 430 km en 1867, le réseau était passé en 1870 à 1 100 km. Cette année, par convention, les BH cédèrent 601 km de lignes à l’EB et reçurent de nouvelles concessions pour 600 km.
Après constitution de son « trust », Philippart racheta la concession du CF américain Morris (lignes du Bois) ainsi que l’affaire Vaucamps ce qui amena la constitution de la Compagnie des Tramways Bruxellois.
Entretemps, Philippart s’était lancé dans la construction ferrée en France : mentionnons les lignes ou compagnies de Lille à Valenciennes, d’Orléans à Rouen, de Lérouville à Sedan. CF Normands,
Vendée…
La déconfiture de Simon Philippart abrégea la durée de la SGE. Elle fut reprise par l’EB en 1872 (Lignes belges).
Les CFB ne possédaient à cette époque que 411 locomotives (dont certaines devaient être remplacées). Les locomotives de la SGE n’étaient — à dire d’experts — pas en excellent état, mais constituaient une masse de 170 unités.
La constitution de ce parc comportait d’abord quelques machines apportées par les premières compagnies, ou même industrielles (évoquées plus haut). Compte tenu des locomotives anglaises en service dans les Flandres, les réseaux BH/SGE ont commandé une centaine de locomotives à notre industrie nationale. Il convient d’y ajouter les livraisons aux lignes françaises et luxembourgeoises.
Les ateliers de Tubize fournirent environ 45 hl au PH, près de 70 à la SGE, une centaine de machines T. industriel aux BH, pour les lignes françaises et à la FO, qui avait repris son indépendance au moment du rachat par l’EB. Soit un total de près de 220 machines en une quinzaine d’années dans une seule usine. A noter que d’autres constructeurs belges fournirent du matériel au groupe : C : 5 (T. I EB); SL : 15 Dt pour Fortes Rampes et 3 autres hl; GH et UMH : quelques locos pour le Flénu; HSP : achève quelques locos pour les CF Centre; AFB : la loco de l’Expo 1867.
Comme on le voit, la capacité d’absorption de ce groupe équivalait largement à celle de EB. Ce dernier effectuait cependant un sérieux effort de renouvellement et d’extension de matériel à cette
époque.
Un troisième groupe de promoteurs privés [après la Compagnie du Nord-Belge et le Grand Central Belge], comprenant des hommes d’affaires belges extrêmement actifs comme Simon Philippart, Gendebien et les banquiers Parent-Pêcher de Tournai, allait concevoir l’établissement progressif d’un réseau couvrant toute la Belgique et pénétrant en France et au Gand-Duché de Luxembourg. A la tête de ce véritable trust se trouvait la Compagnie des Chemins de Fer des Bassins Houillers du Hainaut, qui entendait se réserver le quasi monopole du transport du charbon du Borinage, du Centre et du Pays de Charleroi. Nombre de sociétés satellites étaient chargées de la construction des lignes concédées et de leur exploitation (pour compte propre ou pour le compte d’autres petites compagnies).
C’est ainsi que la Société d’Exploitation de Chemins de Fer (1/4/1865-31/12/1866), à laquelle succéda la Société Générale de Construction de Chemins de Fer (1867-1873), était fermière d’une série de compagnies préexistantes ou concessionnaires de lignes nouvelles construites par le groupe. Elle exploitait se vaste réseau, d’une part avec le matériel moteur (généralement vétuste) des anciennes compagnies et du matériel acheté l’occasion à l’étranger, d’autre part avec du matériel neuf construit aux Ateliers de Tubize, qui dépendaient aussi du groupe Philippart.
Les sociétés préexistantes possédant leur propre matériel moteur dont les lignes furent affermées à la Société Générale d’Exploitation étaient
- en Flandre :
- la Société de la Flandre Occidentale
- la petite Compagnie de Furnes à Lichtervelde
- la Compagnie du Hainaut-Flandre (reliant Gand à Saint-Ghislain et à Valenciennes)
- dans le Hainaut :
- la Compagnie du Centre, Baume et Marchienne
- les réseaux charbonniers du Haut et Bas-Flénu et de Saint-Ghislain
- la Jonction de l’Est (Manage-Wavre)
D’autres concessionnaires, souvent hommes de paille du groupe, construisirent des lignes grâce à de nombreux appel à l’épargne et en confièrent l’exploitation à la même SGE. Il s’agissait de :
- la Compagnie de Bruges à Blankenberghe
- la Compagnie d’Ostende à Armentières
- La Compagnie de l’Ouest de la Belgique, concessionnaire d’une ligne reliant Bruxelles à Nieuport (qui devait devenir un port charbonnier)
- la Compagnie d’Eecloo à Anvers, qui espérait drainer le trafic d’un avant-port à établir à l’embouchure de l’Escaut (Breskens)
- la Compagnie de Gand à Terneuzen
- la Compagnie de Termonde à Saint-Nicolas
- la concession Anvers-Douai, susceptible de relier le bassin houiller du Nord au port d’Anvers
- la Compagnie de Furnes à Dunkerque.
L’existence de cette entreprise trop ambitieuse fut éphémère. Dès le 1er janvier 1871, l’Etat dut reprendre d’urgence l’exploitation de 601 km de lignes, dont certaines n’étaient pas entièrement terminées. La SGE continua tant bien que mal à exploiter ce qui restait de son réseau (459 km dans les Flandres), puis fut mise en liquidation en 1873. L’exploitation de ce réseau fut alors poursuivie par la Compagnie des Bassins Houillers du Hainaut jusqu’à sa faillite retentissante, prononcée le 6 janvier 1877. La Société de la Flandre Occidentale reprit son indépendance le 1er août suivant et la Compagnie de Gand à Terneuzen acquit la sienne le 1er janvier 1878.
Texte de Phil Dambly sur la SGEBibliographie :
- « Société générale d’Exploitation de chemins de fer », dans Annuaire spécial des chemins de fer Belges, V. Devaux et Cie, 1869, pp. 234-241.
- « La Société Générale d’Exploitation – La Compagnie des Bassins Houillers du Hainaut. Le Groupe Simon Philippart », dans A. DAGANT, Cent vingt-cinq ans de construction de locomotives à vapeur en Belgique, dans Bulletin de l’Insitut Archéologique Liégeois, t. 86, 1974, pp. 49-51.
- Ph. DAMBLY, Vapeur en Belgique, t. 1. Des origines à 1914, Bruxelles, 1989, p. 10.
[1] Acte reçut par Me J.-B.-J. Vanderlinden et Me J.-F. Toussaint, notaires à Bruxelles, approuvé par arrêté royal du 21 février 1867 (Moniteur du 24 février 1867).
© Luc DELPORTE – 20/11/2019