- B-B ou B-Bt (0-4-4-0 ou 0-4-4-0t) [Deux fois deux essieux moteurs avec ou sans tender]
- Ecartement des voies : 600 mm / 800 mm
- N° de fabrication : 661, 697, 713, 726, 735-736, 738-739, 751-754, 766-767, 784-786, 797, 803-806, 818, 836-837, 883-884, 891-892, 952, 989, 1118, 1525, 1750, 1774-1775, 2029.
- Nombre d’exemplaires : 37
- Dates : 1887-1925
- Pays : France, Guadeloupe, Vietnam (Tonkin), Norvège, Suède, Indochine
Locomotives
Les machines du type 33 de Tubize font parties de ces locomotives « spéciales » produites par les Ateliers de Tubize. Il s’agissait de locomotives articulées du système Mallet.
Si toutes les locomotives Mallet de Tubize étaient regroupées sous l’appellation type 33, il existait cependant différents modèles, dont les variantes étaient parfois conséquentes. Ainsi, le Tableau des types Tubize distingue 6 modèles différents du type 33 : un modèle initial que j’appellerais « Decauville d’origine », un modèle que je qualifierais « Expo 1889 », un modèle « Blanzy », un modèle « Kébao », un modèle « Sontum », et finalement un modèle « Kébao bis ». Les deux premiers modèles étaient à peu près similaires, le modèle « Expo 1889 » étant une évolution du modèle d’origine. Le modèle « Sontum » s’apparente assez bien aux précédents, mais dans une version un peu plus lourde. Les trois autres modèles étaient bien plus puissants, plus grands et plus lourds.
En 1887, la firme Decauville de Paris chargea les Ateliers de Tubize de construire la première machine du système étudié par A. Mallet. Il s’agissait d’une locomotive à voie de 600 mm du type BB de 12 tonnes, qui ne pouvait dépasser 3 tonnes par essieu et devait pouvoir franchir des courbes de 20 m de rayon et gravir des rampes de 80mm/m. La charge remorquée était alors de 10 tonnes.
Cette machine fut réalisée en 5 mois, ce qui, d’après André Dagant, était un vrai tour de force. Elle remorqua une dizaine de tonnes sur la rampe de 60 à 70 mm/m de Laon gare à Laon Ville à 15 km/h. Elle fut également essayée sur les lignes stratégiques de la place de Toul.
Six autres machines assurèrent le service intensif de l’Exposition universelle de Paris de 1889 et une fut envoyée en Guadeloupe. Decauville en commanda ainsi 21, dont certaines avec tender.
Les Ateliers de Tubize en livrèrent aussi 9 autres, ainsi qu’une chaudière, pour le réseau à voie de 800 mm des Mines de Blanzy, 4 à voie métrique pour les Charbonnages de Kébao au Tonkin, et 3 en Norvège.
Dagant précise également que Decauville livra ses locomotives à des réseaux stratégiques ou secondaires en France et en Suède. Les machines de l’Exposition de Paris furent envoyées ensuite en Indochine.
Caractéristiques techniques
Illustrations
Bibliographie et Sources :
- A. DAGANT, 125 ans de construction de locomotives à vapeur en Belgique, dans Bulletin de l’Institut Archéologique Liégeois, t. 86, 1974, pp. 102-103.
- Listes originales de fabrication des Ateliers de Tubize, listes 1, 2 et 3 – Archives d’André Dagant (conservées par le PFT).
- Tableau original des types Tubize – Archives d’André Dagant (conservées par le PFT).
- Musée ‘de la Porte’ à Tubize – Photothèque et Coll. Ateliers de Tubize.
© Luc DELPORTE – 03/06/2019