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Locomotive-tramway – Tubize type 41 et 41bis (type 6 SNCV)

Tz 1138 – Tubize type 41bis – SNCV 408 – type 6 – Photographie d’usine (Coll. PFT)

  • SIX COUPLED : Ct (0-6-0t) [Trois essieux moteurs + tender]
  • Ecartement des voies : 1000 mm
  • Machine : 800 x 350 x 360 mm
  • N° de fabrication : 742-750, 1135-1138, 1345-1351
  • Nombre d’exemplaires : 20
  • Dates extrêmes : 1889-1903
  • Pays : Belgique – France

Locomotives

Le Tableau des types Tubize attribue au type 41 les locomotives tramways « Vicinaux – Exposition 1889 – Ixelles ». Il ne connaît pas de type 41bis, alors que d’autres documents du constructeur l’évoquent pourtant. Dans la liste de fabrication des Ateliers de Tubize aucune indication type 41 n’a été retrouvée ! En regard des machines qui appartiennent vraisemblablement à ce type, on ne trouve rien ou les indications type 6 (comprendre type 6 SNCV) et type 58bis. Cette dernière indication est manifestement erronée, le type 58bis correspondant au type 4 SNCV et les types 41 et 41bis étaient, on va le voir, des types 6 SNCV ! Ces indications préliminaires suffisent à attirer l’attention sur la fragilité des constations qui suivent.

La Tubize type 41 était une machine-tender à trois essieux moteurs pour tramway, à voie métrique, fabriquée à 20 exemplaires de 1889 à 1903 pour les CF à voie étroite Bruxelles-Ixelles-Boendael (BIB) et pour la Société Nationale des Chemins de fer Vicinaux Belges (SNCV).

D’après le Tableau des types Tubize, elle était équipée d’une chaudière timbrée à 12 atm, d’une surface de chauffe totale de 34,45 m², munie d’une grille de 0,79 m².  Elle comprenait 160 tubes lisses en laiton de 1,71 m de long.

Le diamètre des roues motrices était de 840 mm.  Le diamètre des cylindres s’élevait à 350 mm et la course des pistons à 360 mm.

Cette machine pesait 17650 kg à vide et 21450 kg en ordre de marche.  La contenance des soutes à combustible était de 0,75 m³ et celle des soutes à eau de 2,35 m³.

Elle mesurait  6,30 m de long au total et 2,30 m de large.  L’écartement entre les essieux extrêmes était de 1,80 m.  La cheminée culminait à 3,20 m de hauteur.

Les locomotives pour le Bruxelles-Ixelles-Boendael (BIB)

Tz 743 – Tubize type 41 – BIB 13 > CBR 6 – Photographie transmise par Mme Claire Flemal.

Le 01/02/1889, le BIB commandait 3 machines qualifiées type 6 SNCV. C’étaient les Tz 742-744, qui devinrent les BIB 12-14. D’après la liste de fabrication des Ateliers de Tubize, elles avaient des roues de 800 mm de diamètre. Elles appartenaient visiblement au type 41, qui correspond au type 6 SNCV première version.

A l’époque de l’électrification des lignes, la BIB 13 fut vendue au CF de la Banlieue de Reims (CBR 6).  Les BIB 12 et 14 auraient été vendues aux CF Vicinaux du Jura, où elles furent immatriculées 101-102.

Les locomotives pour la Société Nationale des Chemins de fer Vicinaux Belges (SNCV)

Toutes les autres locomotives Tubize type 41 et 41bis se retrouvèrent à la SNCV où elles étaient classifiées type 6. Il y eut deux versions légèrement différentes de ce type 6.

Le 01/02/1889, la SNCV commandait 6 machines du type 41. C’étaient les Tz 745-750, qui devinrent les SNCV 400-404 et 421. La dernière est celle qui fut présentée en 1889 à l’Exposition Universelle de Paris. Ces machines étaient identiques à celles du BIB.

SNCV type 6 première version – Tubize type 41 – Plan tiré de P. ROOVERS, t. 1, p. 144.

Les deux commandes suivantes, de 1897 et de 1902, correspondent aux types 41bis. Elles étaient désormais équipées de roues de 840 mm de diamètre.

SNCV type 6 seconde version – Tubize type 41bis – plan tiré de P. ROOVERS, t. 1, p. 143.

P. Roovers, dans son ouvrage sur les locomotives à vapeur de la SNCV, indique que les types 6 étaient prévues pour la traction des trains lourds sur des lignes à voie métrique à rampes fortes (de 30 à 35 mm par m) mais courtes. Elles se composaient d’un châssis et d’un mouvement de locomotive type 7 avec une chaudière de type 3, en vue d’obtenir une locomotive suffisamment puissante, mais dont la charge par essieu ne dépassait pas 7 tonnes. Cette machine était capable de tirer une charge de 65 tonnes à 12 km/h sur une rampe de 35mm/m. Toutefois, la capacité de vaporisation de la chaudière était trop faible pour le volume des cylindres. L’utilisation d’un combustible à meilleur rendement calorifique améliora un peu la situation, mais la surface de chauffe laissa toujours à désirer.

La type 6 SNCV était une locomotive-tramway à trois essieux moteurs. Les roues se trouvaient à l’intérieur du châssis, tandis que les cylindres, montés horizontalement, et le mécanisme étaient placés à l’extérieur. La bielle motrice attaquait le 3e essieu. La distribution était du type Walschaerts et le foyer du type Belpaire. Cette machine était équipée du frein à main et à vapeur.

Les SNCV 422 et 424 (Tz 854-855) avaient été rachetées aux Tramways Bruxellois, où elles portaient les n° 26-27. Elles furent assimilées aux types 6 SNCV bien qu’elles en différaient par certains détails. Ce n’étaient pas des types 41 ou 41bis, mais bien des Tubize type 47.

La seconde version des types 6 SNCV, qui correspond donc au type 41bis de Tubize, était équipé d’origine de pares-brise, alors que le type 41 d’origine (BIB et les premières SNCV) était dépourvu de protections pour le personnel.

Caractéristiques techniques

Source : Tableau des types Tubize – Original (conservé par le PFT)

Compagnies concernées :

  • CF à voie étroite Bruxelles-Ixelles-Boendael (BIB) – Belgique
  • > CF de la Banlieue de Reims (CBR) – France
  • > CF Vicinaux du Jura – France
  • Société Nationale des Chemins de fer Vicinaux Belges (SNCV) – Belgique

Bibliographie et Sources :

  • Musée ‘de la Porte’ à Tubize – Photothèque et Coll. Ateliers de Tubize
  • Listes originales de fabrication des Ateliers de Tubize, liste 1 – Archives d’André Dagant (conservées par le PFT)
  • Tableau original des types Tubize – Archives d’André Dagant (conservées par le PFT)
  • P. ROOVERS, Les locomotives à vapeur de la S.N.C.V, Bruxelles, 2006.
  • C. WAGNER, Les locomotives-tramway à voie métrique de la Société Métallurgique de Tubize et de sa filiale de Blanc Misseron, dans CFRU, n° 272, 1999, p. 5 et 10.

© Luc DELPORTE – Nouvelle version 02/08/2019.

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