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Souvenirs de Robert Engelbeen

Au centre : Robert Engelbeen   J’ai commencé à travailler à 14 ans, j’ai été embauché le 30 août 1927 par Mr Brasseur comme apprenti mécanicien pour la salle d’essais de Mr Delange où il y avait les 3 fabrications de soie; le collodion, la viscose, et la célanèse (Sétilose). Au départ de Mr Delange pour Bruxelles en 1928, nous travaillons sur un nouveau métier de filature collodion qui a été monté à la filature dénommée « Le Crin », ainsi appelée car on y avait filé un fil ressemblant au cré de cheval qui servait à la confection des chapeaux de dames à larges bords avant la guerre 1914-1918. Le démarrage fut laborieux, les coupoles de bronze des tourniquets n’ont pas résisté à la pression du collodion; on a dû les remplacer par des disques en acier plus résistants, d’où retard important, et on a encore eu le temps de poursuivre les essais quelques temps avant la fin du collodion que je situe probablement en 1929 fautes d’éléments plus précis.  D’après Mr Delange, dans sa brochure éditée en 1942 c’est en 1930 et la ventilation se faisait de bas en haut dans un Gay Lussac. Noms de quelques personnes que j’ai connues à mon entrée à Soie Tubize en 1927 à 14 ans. Concierge : Camby Félix Direction : Everaerts, Charlier, Popelier Bureau comptabilité : Lacrosse, Stille, Béginne Georges Bureau correspondance : Corneille, Julie Pilette, Sylvie Van Hasselt Dévidage : Mme Demar, Vidal, Bordage, Jean Haezeleer Electriciens : Flon, Vandercammen Félix et Julien, Pinchart Omer Chaudières : Tich Pardooms Salle des machines : Fauconnier Laboratoire recherches : Bercker, Pierreux Léonard,...

Petit historique de FABELTA-Tubize

par Elie Brisaer, ancien cadre de Fabelta Il y a quelques années déjà, Monsieur Elie Brisaer, un ancien de la direction de la Soierie qui participa avec la curatelle à la liquidation de la Société, nous avait transmis ce texte dactylographié, à la fois historique de l’entreprise et témoignage personnel sur la période où il oeuvra au sein de la Soierie.  Il rejoint évidemment sur de nombreux points ce que j’ai écrit dans le livre que publie le Musée sur la Soierie en ce début 2018, mais il complète aussi ce livre et apporte parfois nuances et compléments d’informations.  L’analyse qu’y livre Elie Brisaer sur les dernières années de l’existence de Fabelta-Tubize, celles pendant lesquelles il était actif au sein de l’usine, est particulièrement éclairante.  C’est avec plaisir que nous présentons « enfin » ce texte qui ravira, j’en suis sûr, tous ceux qui s’intéressent à l’histoire industrielle de Tubize et en particulier à sa Soierie. Luc DELPORTE, avril 2018 . LA BELLE EPOQUE ( 1897 – 1901) L’histoire du textile artificiel en Belgique commence avec le début de ce siècle.  Jusqu’alors l’homme, pour se vêtir, en était resté réduit aux fibres animales et végétales.  Cela allait changer bientôt grâce à un procédé de fabrication de textile artificiel mis au point par le Comte de Chardonnet dont un français, le Marquis de Baudry d’Asson acquit la licence en 1889 pour le monde entier. De 1889 à 1897, le procédé fait sa maladie et c’est un groupe d’industriels suisses à Spreintenbach près de Zurich qui en essuya les plâtres au travers d’une série de mésaventures: soie essentiellement inflammable, menaces de poursuites en...